Vous en avez probablement entendu parlé, le gouvernement de la Nouvelle-Zélande étudiait un projet visant à calmer l’envolée des prix sur Auckland.
En effet, cela est devenu un enjeux politique en vue des élections de 2017 étant donné la difficulté croissante que rencontrent les jeunes familles Kiwi pour acquérir un logement sur la mégalopole. L’opposition (Labour Party) suggérait depuis plusieurs années que cette flambée des prix était due aux investisseurs étrangers, asiatiques principalement, qui d’après eux investissent à tours de bras. Ce parti politique préconise d’interdire l’investissement immobilier aux non-résidents sauf pour les nouvelles habitations (comme en Australie).
John Key (National Party), le premier ministre de la Nouvelle-Zélande ré-élu pour trois mandats de suite, n’a cessé de dire que le problème ne venait pas de l’investissement étranger qui reste selon lui minime. Il a finalement cédé à la pression médiatique en expliquant que si le problème était majoritairement du aux spéculateurs étrangers, il envisagerait la mise en place d’une taxe annuelle pour les non-résidents sur la valeur du terrain.
Cependant, avant toute chose, Mr Key a souhaité pouvoir mesurer l’impact réel des investisseurs étrangers afin de se rendre compte s’ils jouent réellement un rôle majoritaire dans cette affaire. Son gouvernement a donc mis en place une nouvelle loi en octobre 2015 obligeant les nouveaux propriétaires à indiquer leur pays de résidence fiscale lors du transfert de propriété avec leur avocat.
Grâce à cette nouvelle loi, le gouvernement a ensuite été en mesure de compiler les données récoltées depuis octobre de l’année dernière et il en est ressorti que seulement 3% des investisseurs sont étrangers. Il est clair que ce ne sont pas les étrangers qui sont majoritairement en cause dans cette hausse des prix et donc cette idée de taxe pour les non-résidents n’a pas lieu d’être.
Le gouvernement néo-zélandais explique que ce problème d’envolée des prix est tout simple : il n’y a pas assez de nouvelles maisons construites par an pour satisfaire la demande. De plus, la mairie d’Auckland ne cède pas assez de terrains constructibles et pas assez rapidement pour permettre une expansion proportionnelle à la demande. Résultat : les prix grimpent en flèche.
Le parti de John Key a donc mis en place des nouvelles règles visant à accélérer la mise à disposition des terrains constructibles.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informé de l’évolution de la situation.