Ces dernières années, à Auckland, l’augmentation du prix de l’immobilier a fortement augmenté. Cette augmentation est fortement liée à la pénurie de logements dans l’agglomération. Cependant Cameron Bagrie, économiste en chef de la banque ANZ prévient : « ne partez pas du principe que les prix vont nécessairement continuer à augmenter ».
Dans son rapport sur l’immobilier néo-zélandais de Septembre 2017 (source), ANZ a étudié l’hypothèse que l’augmentation continue des prix à Auckland est dû au manque de logements disponible, ne permettant pas de répondre à la demande.
L’ampleur de cette pénurie varie d’une estimation à l’autre mais la banque estime que sur Auckland le manque serait d’environ 20 000 à 25 000 logements.
Il faut dire que parallèlement à ce phénomène, Auckland a connu une croissance démographique très forte, 11% au cours de ces 5 dernières années ce qui soutient l’hypothèse du déséquilibre entre l’offre et la demande, favorisant la montée des prix.
Le problème, selon Cameron Bagrie viendrait du fait que les loyers n’ont pas pu suivre l’augmentation des prix de l’immobilier. En effet depuis 2011 les loyers ont augmenté de 25% à Auckland alors que les prix des biens on bondit de 77% sur la même période.
D’après l’économiste, les facteurs clés qui ont également conduit à cette augmentation radicale des prix sont : les taux d’emprunt à la baisse, la facilité d’accès au crédit, ainsi que les comportements spéculatifs.
Cependant depuis début 2017, les taux d’emprunt en Nouvelle-Zélande ont tendance à augmenter, de plus, la banque de réserve néo-zélandaise a mis en place une série de mesures qui limitent le nombre de prêts pouvant être accordés par les banques locales aux investisseurs ainsi qu’aux primo-accédant, réduisant ainsi l’accès au crédit.
Avec ces limitations d’accès au crédit, explique l’économiste, les facteurs sont désormais moins favorables à l’augmentation des prix. Pour que le marché s’équilibre à nouveau il faudra résoudre certaines problématiques, telles que l’augmentation des coûts fonciers ainsi que le financement des infrastructures nécessaires à un tel développement à Auckland.